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L’estampe de mode habillée : essai de définition

L’objet au cœur des collections du musée, l’estampe de mode habillée, n’a pas, à ce jour, de terme officiel pour décrire l’artefact en question—que ce soit en français ou anglais. Nous vous proposons ici un bref essai de définition, sur la base des très rares publications sur ce sujet.

En effet, comme le précisent P. Cugy, G. Letourmy-Bordier et V. Selbach, dans l’une des rares publication sur le sujet, « cet art, constitue un aspect particulièrement méconnu de l’histoire de l’estampe ».

Terminologie

Image habillée, gravure de mode habillée, estampe de mode habillée et autres termes peuvent être rencontrés pour désigner l’objet de notre collection, et étude—et c’est ce dernier terme que nous retiendrons, en français : estampe de mode habillée.

‘Dressed print’, ‘dressed plate’, ‘adorned plate’, ‘dressed fashion print’, ou encore ‘adorned engraved print’ sont sans doute les principaux termes anglais qui peuvent rencontrés, et nous retiendrons ici adorned fashion print pour cette langue, un terme inspiré de ceux utilisés par Alice Dolan (Dolan 2011) dans l’un des trops rares articles sur cet artefact méconnu : ‘adorned print’, ‘modified prints’, et ‘decorated prints’.

Définition

L’estampe de mode habillée consiste en l’habillage des personnages et d’éléments de décor d’une gravure de mode au moyen de divers matériaux : tissus, dentelles, plumes, paillettes, soieries, rubans, cheveux, etc.

Cet habillage s’effectue en général dans le respect des tenues représentées sur la gravure, et vise souvent à un rendu réaliste de celles-ci.

Cet habillage définitif, qui conduit à greffer sur une gravure des matériaux a priori étrangers à cet art, constitue un aspect particulièrement méconnu de l’histoire de l’estampe.

Peu d’études y ont été consacrées, malgré les spécimens conservés dans des collections publiques ou circulant sur le marché de l’art.

Pascale Cugy, Georgina Letourmy-Bordier et Vanessa Selbach, « Les « estampes habillées » : acteurs, pratiques et publics en France aux XVIIe et XVIIIe siècles », Perspective, 1 | 2016.

Références

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Présentation et objectifs du MEMH

Quel est le projet muséographique derrière le nom du MEMH ? Vous trouverez, nous l’espérons, toutes les réponses à vos question ici même!

Comme nous le rappelions dans le premier article rédigé à l’occasion de l’ouverture du musée, les estampes de mode habillées sont des artefacts de mode à la fois mal connus et à l’histoire mal documentée.

Les principaux objectifs du MEMH—Musée de l’Estampe de Mode Habillée—sont précisément de contribuer à :

  • faire connaître l’objet en lui-même, au travers de visites et expositions thématiques des collections ;
  • acquérir, conserver et restaurer ces objets, intrinsèquement fragiles, de par les matériaux mises en œuvre dans leur construction (papier, tissus chatoyants, dentelles, etc.)—et en particulier ceux du XIXe ;
  • cataloguer, catégoriser et étudier les estampes de mode habillée, leur histoire, leurs méthodes de fabrication, leurs utilisations, etc.
  • renouveler l’intérêt pour cette activité artistique.

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Ouverture du MEMH

Le Musée de l’Estampe de Mode Habillée—MEMH—ouvre, virtuellement ses portes aujourd’hui même. Vous aurez bientôt l’occasion de faire une première rencontre avec avec notre collection et notre projet muséal!

Le MEMH est—à notre connaissance—le premier et seul musée au monde dédié à cet objet méconnu qu’est l’estampe de mode habillée. L’histoire de cet artefact de mode est, de fait, mal connue et très peu documentée. Dans les siècles précédent le XIXe, l’habillage de gravures et estampes religieuses, est une pratique ostentatoire relativement commune. L’habillage des gravures de mode semble quant à lui apparaître dans le sillage du développement des grandes revues de mode parisiennes : Mode Illustrée, La Mode, Revue de la Mode, Journal des Demoiselles, etc.

Le MEMH est aujourd’hui un projet de musée en construction—les prochains mois et années devraient nous apporter, progressivement, un lot de nouveautés, parmi lesquelles, très possiblement :

  • numérisation complète des collections ;
  • la mise en place de visites virtuelles en ligne ;
  • la mise en place d’expositions virtuelles en ligne ;
  • exposition hors-les-murs ;
  • publication de catalogue d’expositions ;
  • publication d’ouvrages et articles ;
  • activités ;
  • partenariats ;
  • financement ;
  • programme de soutient ;
  • ouverture d’un musée physique ;
  • etc.

À très bientôt,

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